Le cancer peut toucher de nombreuses parties du corps, mais chez les hommes, il est particulièrement susceptible d’attaquer la prostate, une petite glande située entre le rectum et la vessie. Si l’on exclut le cancer de la peau, le cancer de la prostate est la forme de cancer la plus courante chez les hommes canadiens et américains. Selon la Société canadienne du cancer, environ 25 500 Canadiens ont reçu un diagnostic de cancer de la prostate au cours de la dernière année seulement, entraînant plus de quatre mille décès. Un homme sur sept sera diagnostiqué avec la maladie à un moment donné de sa vie. Et, en raison de l’allongement de la durée de vie moyenne des Nord-Américains, les taux de prévalence du cancer de la prostate augmentent.
La maladie survient lorsque des cellules de la prostate mutent et forment un amas de cellules cancéreuses. Finalement, ce cluster se multiplie et se propage dans les tissus sains, ce qui conduit à son tour à la création d’une tumeur. Lorsqu’une tumeur se développe au-delà d’un certain point, elle commence généralement à empiéter sur d’autres organes ou glandes. On sait également que les cellules tumorales voyagent à travers le corps par le biais du système lymphatique ou de la circulation sanguine et envahissent fréquemment le rectum et la vessie. Bien que beaucoup plus de recherches soient nécessaires pour expliquer les causes exactes de cette maladie, on sait que le régime alimentaire, l’âge et les antécédents familiaux d’une personne peuvent affecter ses chances de la contracter.
Au cours de ses premiers stades, le cancer de la prostate est souvent indétectable. Dans quelques cas, les personnes atteintes éprouvent des difficultés avec le fonctionnement urinaire normal, et même des douleurs en urinant. Parce que la glande malade est impliquée dans la production de sperme, les performances sexuelles peuvent également être affectées, entraînant un dysfonctionnement érectile, ainsi que des douleurs lors de l’éjaculation.
Une fois que le cancer s’est propagé à d’autres organes, les symptômes deviennent généralement plus nombreux et plus variés. Beaucoup ressentent des douleurs dans la colonne vertébrale et les côtes et signalent une faiblesse dans les jambes. L’incontinence n’est pas non plus rare.
La méthode traditionnelle de confirmation de la présence d’un cancer de la prostate est une biopsie, par laquelle une infime partie de la prostate d’un patient est retirée et examinée pour des excroissances cancéreuses. Une fois la maladie détectée, il est crucial de savoir jusqu’où elle s’est propagée. Pour le savoir, les médecins examinent la taille d’une tumeur en lui attribuant une note de 2 à 10, sur la base d’un système d’évaluation appelé score de Gleason. Les pathologistes cherchent également à voir combien de ganglions lymphatiques ont été touchés et dans quelle mesure.
Une fois le cancer confirmé, il faut décider si un traitement est nécessaire immédiatement. Dans le cas de nombreux patients gériatriques, le cancer peut être si lent à se développer que la mort surviendra avant que les symptômes associés ne deviennent évidents. Si une intervention médicale est recommandée, la forme qu’elle prendra dépendra de l’âge et de l’état de santé du patient. Il est important qu’une personne atteinte d’un cancer de la prostate discute en profondeur de toutes les options de traitement disponibles avec son médecin généraliste, afin de prendre une décision éclairée.
La forme d’intervention la moins sévère est appelée « surveillance active » et consiste essentiellement en une surveillance étroite de la tumeur, grâce à une combinaison d’examens physiques et de biopsies. Dès que le cancer devient agressif et commence à se propager rapidement, des mesures agressives seront généralement prises pour éliminer les tissus malades. Cela prendra la forme d’une intervention chirurgicale, d’une radiothérapie ou d’ultrasons focalisés à haute intensité (HIFU), entre autres options. Si le cancer a été découvert trop tard, ou si les efforts pour le contenir dans la prostate ont échoué, des options de traitement plus intensives telles que la chimiothérapie ou l’hormonothérapie seront envisagées. Ces traitements ne peuvent pas guérir le cancer, ils ne peuvent que prolonger la vie du patient.
Quel que soit le traitement – ou la combinaison de traitements – qu’un patient choisira éventuellement, il est important de souligner l’importance d’un dépistage précoce du cancer de la prostate. Le Réseau canadien du cancer de la prostate estime que 90 % des cas de cancer de la prostate sont guérissables, lorsque la maladie est détectée et traitée à ses débuts. En suivant une alimentation équilibrée et nutritive et en se faisant tester régulièrement, on peut faire beaucoup pour atténuer les graves dangers et les risques pour la santé du cancer de la prostate. Si vous avez besoin d’un traitement, des options moins invasives comme le traitement du cancer de la prostate HIFU peuvent offrir des taux de guérison élevés, avec des effets secondaires moins graves. Discutez de toutes vos options avec votre urologue et vos proches.